L’emplacement : essentiel dans la recherche sur la maladie de Parkinson
Le Dr Andres Lozano, neurochirurgien réputé, professeur et titulaire de la chaire RR Tasker en neurochirurgie fonctionnelle à l’Université de Toronto présentait, le 16 mai dernier, un exposé à plus de 90 invités dans le cadre de la Conférence Donald Calne organisée par la Société Parkinson Canada et la Société Parkinson Ottawa, à l’Hôtel Fairmont Château Laurier, à Ottawa.
Le Dr Lozano, le premier chirurgien à avoir pratiqué la stimulation cérébrale profonde en Amérique du Nord, a fait part au public des derniers progrès en la matière, une chirurgie révolutionnaire qui a amélioré la qualité de vie de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Il a également donné un aperçu de nouvelles approches chirurgicales mises à l’essai, notamment la transplantation de cellules productrices de dopamine dans le cerveau, les thérapies à base de cellules souches, les thérapies génétiques et les thérapies utilisant des facteurs trophiques. Il a indiqué que des chercheurs procèdent à des recherches encore plus expérimentales, comme la stimulation de la moelle épinière, et qu’ils utilisent de nouvelles techniques comme la projection d’une lumière spéciale dans le cerveau visant à activer ou immobiliser des neurones.
Soulignant l’absence de traitements capables de ralentir ou de stopper la maladie de Parkinson, le Dr Lozano affirme qu’il est urgent d’en mettre de nouveaux au point. La recherche a révélé que la maladie de Parkinson touche plus d’une région du cerveau. « Comme dans l’immobilier, ce qui est important c’est l’emplacement, l’emplacement et encore l’emplacement, précise-t-il. Nous devons découvrir où se trouvent les neurones défectueux. C’est un peu comme voyager, passant de l’Espagne au Portugal, de la France à l’Italie, nous déplacer d’un bout à l’autre du cerveau et écouter la « langue » parlée dans chaque pays, de façon à savoir quelles régions cibler. »
Chaque signal envoyé par une cellule du cerveau responsable du tremblement provoque un tremblement. Si les neuroscientifiques réussissent à insérer une électrode au centre du cerveau pour envoyer de l’électricité dans les cellules, ils pourront peut-être contrôler le tremblement. Andres Lorenzo a indiqué qu’il est nécessaire de faire plus de recherche, notamment sur cet aspect de la maladie de Parkinson. « Nous avons appris à traiter le tremblement, la rigidité et le ralentissement des mouvements, mais nous avons du mal à traiter les aspects non moteurs de la maladie de Parkinson, comme la dépression, la posture, la cognition, le sommeil, l’odorat, la dysfonction sexuelle et l’élocution. » Ce sont là de futurs sujets de recherche.
Nous remercions Rx&D d’avoir commandité la Conférence Donald Calne de cette année.
La Conférence Donald Calne a été enregistrée et sera bientôt accessible sur le site Web de Société Parkinson Canada (disponible seulement en anglais).