En conversation avec Karen Lee, PhD, présidente-directrice générale

Le 1er avril, Parkinson Canada a accueilli une nouvelle présidente-directrice générale, Karen Lee, Ph. D. Nous avons rencontré Karen pour une entrevue, afin que vous puissiez en faire sa connaissance et découvrir sa vision pour l’organisation.

Quel est votre lien avec la maladie de Parkinson?

KL : Tout au long de mon enfance, je me souviens avoir passé beaucoup de temps avec mon grand-père qui était atteint de la maladie de Parkinson. Je ne l’ai jamais connu sans cette maladie. La famille s’est mobilisée pour le soutenir de la meilleure façon que nous pouvions – tantes, oncles, cousins – en lui rendant visite les fins de semaine, les jours fériés et le plus de temps possible. Il faut tout un village. J’étais loin de savoir à ce moment l’effet que cette expérience commune aurait sur moi, sur mes études et sur mon choix de joindre Parkinson Canada. J’ose espérer que j’honore mon grand-père dans mon nouveau rôle de présidente-directrice générale. C’est l’occasion pour moi de partager mon expérience personnelle et mon optique de recherche afin d’avoir des impacts plus grands sur les gens atteints de la maladie de Parkinson.

 

Lorsque vous avez accepté de diriger Parkinson Canada, quelle était, selon vous, la plus grande possibilité pour l’organisation?

KL : Je considère mon rôle comme une occasion de donner à mon tour et de témoigner de la gratitude à l’organisation qui a aidé directement mon grand-père à bien vivre avec sa maladie. Il était très actif et il a bénéficié du réseau de soutien de Parkinson Canada, grâce auquel il a découvert une nouvelle communauté et développé des liens. Cette communauté élargie a amélioré sa qualité de vie et je suis reconnaissante d’avoir l’occasion d’étendre ce don à d’autres personnes, en l’honneur de mon grand-père.

 

À la lumière des récents événements et de la pandémie (comment) cela a-t-il changé?

KL : Je crois que l’optique est la même : la pandémie est une situation difficile, et j’ai commencé mon rôle de PDG le 1er avril 2020, en travaillant à distance et en adaptant rapidement nos relations avec la communauté avec le minimum de perturbations possible. Pour nous tous dans le secteur des organismes de bienfaisance, c’est une véritable occasion d’apporter des changements et d’être plus forts, ensemble, dans une nouvelle réalité.

 

Quelle est la chose la plus surprenante que vous avez apprise au cours de ces 75 premiers jours?

KL : Je suis vraiment impressionnée par la façon dont le personnel a fait front commun, avec créativité et compassion, et comment la communauté s’est réunie pour s’entraider au mieux.

 

Que signifie pour vous le mot « communauté »?

KL : La communauté est un terme général – ce n’est pas seulement les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, mais c’est aussi toutes les personnes qui en sont affectées – les voisins, les parents, les chercheurs, les partenaires de soins, les professionnels de la santé – au Canada et partout dans le monde.

 

Quel est le problème le plus important que nous devons résoudre pour la communauté Parkinson?

KL : C’est notre temps alors que nous continuons de recueillir des fonds afin d’aider le plus grand nombre de personnes à vivre au mieux tout en nous assurant de trouver de nouveaux traitements et un jour, un remède.

 

Selon vous, comment les organismes de bienfaisance pourraient-ils collaborer davantage?

KL : Il est important pour Parkinson Canada d’établir et de maintenir des partenariats, de collaborer avec d’autres personnes au Canada, aux États-Unis et dans le monde entier afin que nous puissions unir nos efforts pour servir les personnes touchées par la maladie de Parkinson dans le but commun de vivre le mieux possible tout en cherchant un remède. Chaque semaine, je m’assure de communiquer avec des dirigeants extérieurs à notre organisation afin d’établir des relations en gardant à l’esprit cet objectif plus important. Pendant mes deux premiers mois, j’ai eu d’excellentes conversations avec beaucoup de gens, comme le nouveau PDG de la Parkinson Association of Alberta. À mesure que nous partageons des positions et des circonstances similaires, nous apprenons les uns des autres.

 

Comment voyez-vous l’évolution de la recherche au cours de la prochaine décennie?

KL : Au fur et à mesure que nous en apprenons davantage sur la maladie de Parkinson, nous continuons de donner l’espoir que la recherche apporte : des occasions de découvrir des traitements altérant la maladie, un diagnostic plus rapide et précis et de nouvelles façons de mieux vivre. C’est une période très excitante et nos donateurs se réjouissent de soutenir de telles priorités.

 

Selon vous, quel est le rôle le plus important que jouent les organismes de bienfaisance en santé comme Parkinson Canada?

KL : Nous sommes le courtier honnête. Nous offrons les meilleurs conseils et ressources aux gens afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées; nous finançons les meilleures recherches et informations. Nous sommes le lieu sûr où se poser et nous créons des liens.

 

Si vous pouviez demander aux gens de faire une seule chose pour aider la communauté Parkinson, quelle serait-elle?

KL : Je demanderais aux gens de bien comprendre ce que c’est que de vivre avec la maladie de Parkinson ou d’être un partenaire de soins pour une personne atteinte de la maladie de Parkinson. Il s’agit de sensibiliser le public sur les 100 000 Canadiens qui vivent avec la maladie de Parkinson et les centaines de milliers de personnes qui leur prodiguent des soins.

 

Quelles leçons pouvons-nous tirer des autres secteurs et industries?

KL : Il est urgent d’être audacieux et de ne pas avoir peur de faire des erreurs, de continuer d’essayer et de trouver de nouvelles façons de travailler ensemble.

 

Lorsque vous étiez à l’école, quel enseignant vous a le plus marquée et pourquoi?

KL : M. Brady a été l’enseignant qui a eu la plus grande influence sur la personne que je suis aujourd’hui – j’étais en 4e année. Je n’étais pas l’élève la plus brillante, mais il a vu quelque chose en moi – il m’a mise au défi d’essayer quelque chose de différent pour débloquer mon potentiel. Aujourd’hui, j’essaie de faire de même pour d’autres.

 

Lorsque vous étiez petite, quelle carrière imaginiez-vous poursuivre?

KL : Quand j’étais petite, je ne savais pas ce que signifiait avoir un emploi, mais quel enfant n’aime pas le chocolat? Je voulais être une tablette de chocolat.

 

Quels sont les trois mots qui décrivent votre style de leadership?

KL : Avenant. Habilitant. Décisif.

 

Quelle est la chose dont vous ne pouvez pas vous passer?

KL : Surtout pendant la Covid-19, il y a beaucoup de choses dont j’ai appris à me passer. Cependant, je dois dire mon mari et mes 2 enfants – ma famille, je ne peux pas vivre sans.

 

Quel est votre livre préféré?

KL : Mon livre préféré est The Stone Diaries de Carol Shields parce que l’histoire porte sur la famille, les joies et les luttes quotidiennes auxquelles les familles font face.

 

Quelle ville préférez-vous visiter?

KL : C’est une question difficile. Je ne sais pas si je peux juste en choisir une. Au Canada, j’ai vécu à Winnipeg, London, Ottawa et Toronto. Mais je dirais qu’Hawaï est l’endroit où j’aimerais passer des vacances en ce moment.

 

Cuisine préférée?

KL : J’adore de nombreux types de cuisines, il est donc difficile d’en choisir une seule.

 

En rétrospective, quelle aura été votre plus grande réalisation?

KL : J’espère que lorsque je reviendrai sur cette période de l’histoire de l’organisation, j’aimerais savoir que nous avons eu un impact sur les personnes atteintes de la maladie de Parkinson; que les gens voient la valeur que nous avons apportée et fassent partie du mouvement qui amène des changements efficaces aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

 

Dre Karen Lee est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en biologie cellulaire de l’Université Western et d’un doctorat en médecine cellulaire et moléculaire de l’Université d’Ottawa. Avant son arrivée à Parkinson Canada, Dre Lee a travaillé pour la Société canadienne de la sclérose en plaques pendant 12 ans dans une série de rôles à responsabilités progressives. Plus récemment, elle a été vice‑présidente de la Recherche et directrice générale du Réseau de recherche et de formation stopSP, ainsi qu’un membre estimé de l’équipe de direction. La passion de Dre Lee pour les sciences a produit des retombées positives dans un certain nombre de communautés au Canada. En plus de son expérience en entreprise, elle est aussi une fervente bénévole dans la communauté caritative en santé, et a ainsi fait des contributions significatives dans un certain nombre d’organismes et d’initiatives.

 

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