Le 18 mai 2010, Alice Templin a entrepris la marche d’une vie en parcourant le chemin de 800 km de St-Jacques-de-Compostelle, en Espagne. Le pèlerinage constitue un défi de taille pour la plupart des gens; ce l’est encore plus pour une personne qui ne marche pas « habituellement ».
Âgée de 61 ans, Alice est atteinte de la maladie de Parkinson, la deuxième maladie cérébrale la plus fréquente au Canada. Cette maladie touche plus de 100 000 Canadiens. Mis à part la difficulté à marcher, les symptômes les plus visibles chez Alice sont le tremblement de la main droite et la lenteur des mouvements.
Les effets cognitifs sont moins évidents. « Il m’arrive parfois de ne pas trouver le bon mot ou de ne pas arriver à être brève et précise lorsque je parle, nous confie Alice. Je me rends compte que je dois utiliser beaucoup de mots pour exprimer mes pensées. »
Alice a reçu le diagnostic en 2000, alors qu’elle commençait une nouvelle carrière à titre d’enseignante d’anglais langue seconde. Elle raconte : « Ayant été physiothérapeute, je savais comment la maladie pouvait évoluer, alors je me suis concentrée sur une étape à la fois. Depuis, je choisis de porter toute mon attention sur le moment présent et sur ce que je peux faire. » Comme parcourir le chemin de Compostelle avec sa partenaire de marche Claire Veenstra. Le duo a décidé de recueillir des fonds pour venir en aide aux milliers de Canadiens incapables de faire un tel pèlerinage. Avec l’appui de leurs familles et de leurs amis, Alice et Claire ont atteint leur but le 25 juin 2010 en ayant recueilli plus de 13 000 $ pour les programmes et les services de la Société Parkinson d’Ottawa.
« L’ajout de la collecte de fonds a enrichi notre expérience, affirme Alice. Nous avions le sentiment de nous accompagner l’une et l’autre et nous avons la certitude que nous ne sommes jamais seules dans les projets … que nous entreprenons ou les défis que nous devons relever. »
Après dix ans de vie avec la maladie de Parkinson, Alice affirme : « Ça n’a pas été aussi effrayant que je l’avais imaginé. Je suis l’une des personnes chanceuses chez qui la maladie progresse lentement ».

Membre d’un groupe de soutien et bénévole dévouée de la Société Parkinson d’Ottawa, Alice conclut : « Grâce à la recherche, nous avons déjà plus de succès dans la gestion de la maladie de Parkinson. Je vis avec l’espoir que nous trouverons un remède ».
Lisez d’autres témoignages sur le site Web de la Société Parkinson Canada.
La semaine du 10 au 16 avril est la Semaine nationale de l’action bénévole au Canada.