
Réseau universitaire de santé (Université de Toronto)
À l’Université de Toronto, Dr Antonio Strafella effectue des études d’imagerie sur le cerveau de personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Il utilise un nouveau traceur, ou substance chimique, capable de mettre en évidence les changements au sein du cerveau qui apparaissent dans les examens de tomographie par émission de positons (TEP).
Strafella examine la densité des synapses, ou connexions, dans les cellules du cerveau pour déterminer si une diminution de cette densité, mesurée au fil du temps, pourrait servir d’outil non effractif pour diagnostiquer la maladie de Parkinson ou distinguer les divers types de la maladie.
Bien que la maladie de Parkinson soit le diagnostic général utilisé pour des symptômes comme les tremblements, la raideur, les problèmes de démarche et la cognition, les chercheurs croient de plus en plus que le terme pourrait être appliqué à diverses affections neurologiques connexes, mais différentes.
À l’Hôpital Toronto Western, Dr Antonio Strafella, neurologue et chercheur, utilise une technologie d’imagerie sophistiquée pour mettre au point une nouvelle façon de diagnostiquer et, possiblement, de distinguer ces divers types de la maladie de Parkinson.
Strafella utilise un nouveau traceur — une substance radioactive injectée dans le sang. Le traceur se liera à une protéine dans le cerveau, ce qui rendra celle-ci visible dans les examens de tomographie par émission de positons. Ces analyses permettront aux chercheurs de mesurer la densité des synapses, ou connexions, entre les cellules du cerveau.
Au fil du temps, la densité des synapses diminue chez les personnes atteintes de Parkinson, ce qui indique la perte de cellules dopaminergiques essentielles. Le manque de dopamine est le principal facteur de la maladie de Parkinson.
« À ce jour, il n’y avait aucun moyen de mesurer cela directement chez les personnes en vie, c’était seulement possible lors d’autopsies, dit Strafella. La quantification est désormais possible au début de la maladie, à une étape intermédiaire et après la mort ; nous pouvons donc mesurer l’évolution de cette maladie. »
Strafella espère que ce nouvel outil deviendra un moyen non effractif de diagnostiquer la maladie de Parkinson. Il croit également que cela pourrait permettre aux chercheurs de faire la distinction entre divers types de maladie de Parkinson, comme la maladie de Steele-Richardson et l’atrophie multisystématisée.
Fait tout aussi important, l’imagerie peut permettre aux médecins et aux chercheurs d’évaluer l’évolution des médicaments ou des traitements.
Par exemple, si un médicament réussit à stopper l’évolution de la maladie de Parkinson, la densité des synapses vue sur l’examen de TEP devrait être relativement la même alors qu’elle serait moindre si le médicament n’avait pas eu d’effet.
Les travaux de recherche de Strafella, à titre de spécialiste des troubles du mouvement, visent toujours à améliorer la qualité de vie de ses patients. Fournir aux personnes atteintes plus de réponses sur le type de maladie dont elles sont atteintes et sur la façon dont la maladie peut évoluer est l’un des moyens d’y parvenir.
« En améliorant la qualité de vie des patients, nous touchons aussi indirectement la qualité de vie des membres de la famille — les proches aidants », dit-il.
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