À l’Université du Manitoba, Dr Anish Kanungo tente de changer la mentalité des législateurs qui ont été réticents à utiliser les fonds publics pour financer des cliniques dédiées aux soins des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
« Ce qui est difficile, c’est que nous n’avons pas de remède à cette maladie… mais le traitement des symptômes et la qualité de vie sont des objectifs importants », affirme Dr Kanungo, un neurologue qui a reçu une bourse de recherche clinique d’un an sur les troubles du mouvement.
Le maintien d’une bonne qualité de vie chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson va au-delà de la simple prescription de lévodopa. Aujourd’hui, la prise en charge de ces patients exige l’intervention de neurologues expérimentés qui ont une formation spécialisée en troubles des mouvements et sont au fait de l’explosion de la croissance des thérapies qui sont offertes actuellement et qui seront offertes dans un proche avenir.
« Il est impossible de maîtriser toutes les approches en matière de traitement de la maladie de Parkinson au cours d’une formation de cinq ans en neurologie, explique Kanungo. L’année supplémentaire de la bourse de recherche est essentielle au développement des compétences nécessaires à la gestion des aspects subtils de la maladie. »
En plus de traiter les patients, Dr Kanungo analyse la base de données sur la santé de la population du Manitoba afin de comparer les résultats des personnes atteintes de Parkinson qui sont traitées à la clinique à ceux des personnes atteintes qui sont traitées par un médecin de famille et un neurologue dans leur communauté.
« Selon nous, la meilleure solution consiste à avoir (des soins spécialisés) dans un endroit et sous une seule bannière, mais personne ne l’a vraiment évaluée, dit-il. Par conséquent, les pouvoirs publics sont réticents à financer ce genre de cliniques malgré le nombre croissant de personnes atteintes de la maladie de Parkinson au Canada. »
Bien que de telles cliniques aient été mises en place dans des centres d’excellence, les listes d’attente sont longues. De nombreux patients atteints de la maladie de Parkinson doivent parcourir de grandes distances pour s’y rendre. C’est pourquoi Kanungo espère pratiquer dans une plus petite collectivité à l’extérieur du Manitoba lorsqu’il terminera son stage à la clinique des troubles du mouvement du centre Deer Lodge de Winnipeg.
Durant son stage, financé par la Société Parkinson de la Colombie-Britannique dans le cadre du programme de recherche de Parkinson Canada, Kanungo sera idéalement situé pour effectuer cette analyse.
« Le fait de ne compter qu’une seule clinique comme celle-là au Manitoba permet une comparaison plus directe des résultats cliniques et des coûts entre ces modèles de prestation de soins de santé aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson – comparativement à d’autres régions où l’on trouve plus d’une clinique des troubles du mouvement. »
Apprenez-en plus sur d’autres chercheurs récemment financés par le programme de recherche de Parkinson Canada en visitant la section Recherche de notre site à www.parkinson.ca.