Le suicide de l’acteur et comédien Robin Williams, le mois dernier, et la révélation subséquente à propos du diagnostic récent de maladie de Parkinson ont entraîné une vague de rumeurs, de spéculations et de confusion quant au lien entre maladie de Parkinson et dépression. La Société Parkinson Canada et ses partenaires régionaux ont répondu à de nombreux appels des médias, de personnes atteintes et de membres de leurs familles.
La dépression est l’un des symptômes non moteurs connus de la maladie de Parkinson; 50 % des personnes atteintes de la maladie souffrent de symptômes cliniques de la dépression à un stade ou un autre de la maladie. Malheureusement, les préjugés envers la maladie mentale ajoutés aux autres perceptions sur la maladie de Parkinson et le manque d’information sur le lien entre la dépression et cette maladie neurologique empêchent de nombreuses personnes de rechercher de l’aide pour soulager leurs symptômes physiques et mentaux.
Bill Rea, d’Orangeville, qui vit avec la maladie de Parkinson depuis quatre ans sans en avoir parlé à personne d’autre qu’à sa famille et à ses amis proches, nous a écrit pour nous faire part de sa réaction à la mort de Robin Williams. Il a confié à sa femme qu’il trouvait dommage que l’acteur n’ait pas vécu pour contribuer à la sensibilisation de la population et à la collecte de fonds pour la recherche sur la maladie de Parkinson. « Robin Williams aurait pu grandement contribuer à la sensibilisation et à la collecte de fonds pour la recherche sur la maladie de Parkinson, écrit-il. Mais je peux contribuer, moi aussi. » Depuis cette constatation, Bill ne cache plus son diagnostic et, cette année, il a mis sur pied l’équipe Captain Kawagama pour la Grande randonnée Parkinson d’Orangeville.
Bien que vivre avec la maladie de Parkinson apporte son lot de défis et que le diagnostic effraie parfois au début, la dépression dont souffrent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peut être causée par des changements chimiques et physiques observés dans la région du cerveau qui agit sur l’humeur et le mouvement. La dépression est parfois un symptôme précoce de la maladie, certaines personnes souffrant de dépression jusqu’à 10 ans ou plus avant de ressentir des symptômes moteurs de la maladie.
Bill aussi a vécu une période dépressive lorsqu’il a reçu son diagnostic, à la mi-quarantaine. « Je restais à la maison, je prenais des antidépresseurs d’ordonnance et des somnifères, et je regardais les émissions de Cake Boss en rafale. » Bill est sorti de sa dépression avec l’aide de sa famille et de ses amis, ainsi qu’avec les renseignements et le soutien obtenus auprès de la Société Parkinson Canada, de ses médecins et de son pharmacien.
La dépression peut être l’un des symptômes les plus incapacitants de la maladie de Parkinson. Cependant, il faut savoir qu’il existe des traitements efficaces. Demeurez le plus actif que vous le pouvez, socialement et physiquement. Résistez à l’envie de vous isoler. Pour obtenir des renseignements sur les services de soutien dans votre localité, appelez notre ligne d’information et de référence sans frais (1-800-565-3000) ou trouvez un bureau régional près de chez vous.
Consultez un médecin pour vous aider à soulager les symptômes aussitôt qu’ils apparaissent. Vous voudrez peut-être consulter un psychologue. Certains médicaments, comme la nortriptyline et le citalopram (Celexa), aident les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à soulager la dépression. Pour de plus amples renseignements sur la maladie de Parkinson et la dépression, consultez les pages 28 et 29 du Guide des symptômes non moteurs reliés à la maladie de Parkinson pour les patients. du Dr Ronald Postuma.
Vous voudrez peut-être aussi recommander à votre professionnel de la santé les Lignes directrices canadiennes sur la maladie de Parkinson et les ressources connexes à www.parkinsonguideclinique.ca.
Recherchez le soutien affectif, physique et psychologique qui vous convient. Comme le dit Bill, « pour le moment, je choisis de vivre ma vie plutôt que de céder le contrôle à la maladie de Parkinson… Pour le moment, je choisis de profiter de la vie comme je le peux et je vis un jour à la fois. »