Première personne

Combattre les troubles d’élocution : un traitement qui fonctionne pour moi

par George Copeland

Tout a commencé à l’automne 2006 lorsque j’ai reçu un appel de Bonnie Bereskin, M.Ed. orthophoniste au Centre Baycrest de Toronto, que j’ai rencontrée et avec qui j’ai travaillé en suivant un cours d’autogestion de la maladie de Parkinson. Elle m’a demandé de participer à un programme de recherche d’un an axé sur des exercices d’élocution. Le programme est connu sous le nom de Lee Silverman Voice Treatment. 

Le Parkinson a de nombreux symptômes, dont les troubles d’élocution sont un des plus fréquents. La mauvaise nouvelle : sans traitement, la voix s’affaiblit, ce qui peut engendrer solitude, faible estime de soi, isolement et problèmes de déglutition pouvant mener à l’étoussement la suffocation. La bonne nouvelle : la recherche a démontré que des exercices d’élocution réguliers peuvent renforcer la voix, améliorer la déglutition et minimiser les risques la suffocation.

Bonnie m’a expliqué que le programme de recherche durerait 12 mois et exigerait l’aide de plusieurs personnes qui accepteraient de créer un cercle de communication pour interagir avec moi. Où trouver les personnes requises pour m’aider? Ma femme et moi avons pensé demander l’aide de mon Club Kiwanis de Don Mills, Golden K. Cela contribuerait à former ma famille et mes amis et à engager leur participation au traitement proposé.

Au début de 2007, ma femme Nancy a demandé des bénévoles à mon groupe Kiwanis. Dix-neuf membres ont proposé leurs services! Dix-huit en tant que mentors et un pour coordonner le tout. L’organisation a été rapide et le 1er mars 2007, après deux heures de formation et d’orientation, les 18 bénévoles et le coordonnateur étaient prêts à entreprendre un programme d’orthophonie d’un an à mon domicile. Il va sans dire que plus les bénévoles sont nombreux, plus leurs séances d’exercices sont espacées. On m’a suggéré de faire des exercices au moins quatre fois par semaine.

Durant ces douze mois, un instructeur m’a rencontré quatre fois par semaine pour diriger des exercices d’élocution mesurés et échanger des propos pendant 45 à 60 minutes. On m’a encouragé à augmenter le volume de ma vois et à atteindre et dépasser les notes des exercices précédents qui étaient consignées dans des dossiers détaillés.

Les résultats ont ét extraordinaires. Ma voix naturelle est revenue et les bienfaits sont considérables, non seulement pour moi, mais aussi pour ma femme, la meilleure soignante du monde, dont l’encouragement et le leadership ont été essentiels. Mes mentors sont ravis et à maintes occasions ils ont mentionné la joie et le sentiment de bien-être qu’ils ressentent ne aidant une autre personne.

À notre réunion du troisième trimestre, à laquelle assistaient mon orthophoniste et mes mentors, ma femme Bonnie a loué le travail des bénévoles. « Vous êtes un groupe de gens compétents qui ont aidé George à acquérir une voix intense, forte et claire avec une accentuation et une intonation intéressantes. »

À la fin de la période de 12 mois, les bénévoles ont décidé de poursuivre le programme et ont accepté un changement temporaire d’emplacement de mon domicile à l’Hôpital Bridgepoint (j’ai fait une chute). Aucun des bénévoles n’a démissionné et, en fait, leur nombre a augmenté à cause de l’intérêt généré par le programme. Leur loyauté et leur encouragement ont été formidables.

Les techniques utilisées pour cette rééducation de la parole ont été tellement efficaces et rentables (les services Kiwanis sont gratuits) que l’on souhaite offrir le programme à d’autres personnes atteintes du Parkinson.

George Copeland, c.r. est un avocat retraité qui vit à Toronto. Il est atteint du Parkinson depuis neuf ans. Il a rédigé cet article avec l’aide et l’encouragement de Leila Khunaysir, thérapeute en loisirs à l’Hôpital Bridgepoint de Toronto.


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George et ses mentors

Première rangée : Bob Ward, Brain Smale, George Copeland, Al Hall, Ernie Magee

Rangée du centre : Bud Brown, Ken Allen, Keith Allen, Tony Mason, Robert Boyd, John McReynolds

Dernière rangée : Harold Oliver, Doug Hicks, Stan Stevenson, Warren Wyatt