La raideur, le blocage de la marche et la chute font partie des problèmes qui se manifestent lorsqu’une personne a la maladie de Parkinson depuis un certain temps. À l’Université de Calgary, Linda Kim, doctorante, étudie des moyens d’activer un groupe de cellules cérébrales appelé A13. Elle croit qu’A13 pourrait contenir une source de dopamine réservée, la substance chimique essentielle au contrôle du mouvement. La recherche de Linda Kim est rendue possible grâce à un prix d’études supérieures du Programme national de recherche de Parkinson Canada et financée par la Société Parkinson Colombie-Britannique, d’un montant de 20 000 $ sur deux ans. Sa recherche pourrait révéler une nouvelle cible de traitement des problèmes de marche chez les parkinsoniens.
La lévodopa, le médicament conçu pour remplacer la baisse de dopamine dans le cerveau, et la stimulation cérébrale profonde, un traitement chirurgical de la maladie de Parkinson, ne sont pas très efficaces pour améliorer le blocage de la marche.
À l’Université de Calgary, Linda Kim, doctorante, étudie une nouvelle cible pour les traitements visant à atténuer ces difficultés de marche.
« Dans notre laboratoire, nous découvrons une région du cerveau qui n’a pas été étudiée par le passé pour vérifier les répercussions au niveau du contrôle moteur », explique Mme Kim.
Elle explore un groupe de cellules du cerveau appelé noyau A13. À l’aide de modèles de souris, Mme Kim et ses collègues ont découvert que les souris marchent mieux lorsqu’ils les soumettent à un type de thérapie génique activée par une lumière qui cible A13 dans le cerveau.
Mme Kim croit qu’A13 est une voie de signalisation de la marche supplémentaire dans le cerveau qui est reliée au tronc cérébral. En utilisant l’imagerie 3D pour étudier cette région du cerveau, elle apprendra comment elle transmet son information au tronc cérébral. Elle espère que ce renseignement l’aidera à activer A13, ce qui lui permettra de prendre le contrôle des parties du cerveau qui perdent d’autres cellules dopaminergiques qui contrôlent le mouvement.
« Nous avons une autre région du cerveau à explorer pour essayer de traiter le blocage de la marche », précise Mme Kim.
Elle espère démontrer qu’il existe une source réservée de neurones dopaminergiques dans A13 que les chercheurs pourraient trouver un moyen d’activer pour contourner les autres circuits cérébraux endommagés.
Mme Kim espère aussi qu’A13 pourrait devenir une nouvelle cible de stimulation cérébrale profonde qui pourrait améliorer directement la marche. Les physiothérapeutes qui travaillent auprès de gens pour améliorer leur démarche pourraient aussi être en mesure de concevoir des exercices qui ciblent cette région du cerveau.
Mme Kim a entrepris une carrière en recherche parce que ce domaine est porteur d’espoir pour trouver des solutions de rechange. Elle met l’accent sur la recherche applicable aux personnes.
« Le simple fait d’avoir ce potentiel pour offrir un traitement de rechange me motive à continuer de faire le travail », conclut-elle.