Des conseils pour manger sainement et atténuer les symptômes de la maladie de Parkinson

  1. Ayez une alimentation équilibrée. Lisez le Guide alimentaire canadien et consommez quotidiennement des aliments de chacun des quatre groupes alimentaires, notamment des fruits et légumes, des grains entiers, du lait et substituts et de la viande et substituts. Utilisez le Guide alimentaire comme référence pour vous assurer que votre corps reçoit les éléments nutritifs dont il a besoin. Le Guide indique également le nombre et la taille de portions nécessaires et renferme des renseignements supplémentaires sur ce qui constitue un régime alimentaire sain.
  2. Mangez avec plaisir. Mangez les aliments que vous aimez en famille et avec vos amis. Prenez votre temps et limitez les distractions. Prenez de petites bouchées et videz la bouche complètement avant de prendre la prochaine bouchée. Essayez de planifier vos repas aux périodes où vous avez un peu d’énergie. Si votre odorat, et votre goût par ricochet, sont émoussés, rendez vos aliments plus appétissants en leur ajoutant des herbes, des épices, des condiments et des sauces.
  3. Essayez de consommer au moins sept portions de légumes ou de fruits par jour. Choisissez des légumes et des fruits aux couleurs vives, ce sont eux qui contiennent le plus d’éléments nutritifs et d’antioxydants. Achetez‑les frais, surgelés ou en conserve et mangez‑les crus, cuits, en morceaux, en purée, en compote ou sous forme de jus, à votre choix!
  4. Restez hydraté. Buvez beaucoup de liquides. Buvez de six à huit verres de liquides par jour. Vous pouvez consommer de l’alcool et de la caféine avec modération (une boisson alcoolisée et deux tasses de café par jour), mais sachez qu’ils favorisent la déshydratation en plus grandes quantités. Demandez à votre médecin de vous indiquer si votre état ou votre médication vous imposent d’autres restrictions en matière de consommation d’alcool ou de caféine. Limitez votre consommation de liquides durant les heures précédant le coucher pour réduire vos visites à la salle de bain la nuit.
  5. Luttez contre la constipation. Mangez des aliments riches en fibres. Les légumineuses (pois, haricots et lentilles), les légumes, les fruits et les grains entiers constituent tous de bonnes sources de fibres. Vous devez également boire suffisamment, notamment de l’eau, pour que ces aliments puissent vous aider à soulager la constipation. Notez que les légumineuses sont également riches en protéines, ce qui peut nuire à l’absorption de la lévodopa si elle est prise en même temps (voir conseil no 7.) Augmentez votre consommation de fibres et de liquides graduellement. On trouvera un complément d’information sur le soulagement de la constipation, un symptôme fréquent de la maladie de Parkinson, sur le site Web de la Société Parkinson Canada.
  6. Pour soulager la nausée. Certaines personnes éprouvent des nausées quand elles commencent à prendre un nouveau médicament. Essayez de manger vos plats froids ou à la température ambiante. Les aliments chauds dégagent plus d’odeurs. Essayez de prendre vos médicaments avec une petite collation, comme un soda au gingembre, un fruit et des biscuits soda, si vous en avez le droit. Enfin, il est préférable de prendre votre comprimé de lévodopa 30 minutes avant les repas ou deux heures après (voir conseil no 7).
  7. Maximiser l’efficacité de la lévodopa en planifiant le moment de votre consommation de protéines. Les protéines et la lévodopa se font concurrence pour l’absorption. Si vous les prenez ensemble, les protéines seront toujours mieux absorbées. Pour la plupart des gens, prendre la lévodopa au moins 30 minutes avant ou deux heures après les repas permet d’optimiser l’efficacité du médicament. Pour d’autres, habituellement ceux qui prennent leur médication aux deux ou trois heures, un régime de redistribution des protéines, qui privilégie leur consommation en fin de journée, peut améliorer l’efficacité de la lévodopa. Ce type de régime nécessite le suivi de certaines consignes et il est préférable de consulter votre médecin ou une diététicienne pour obtenir des conseils et de l’aide à ce sujet.
  8. Maintenir un poids santé. On constate une perte pondérale chez jusqu’à 70 pour cent des personnes vivant avec la maladie de Parkinson, le plus souvent dans les derniers stades de la maladie. Bon nombre des symptômes de la maladie de Parkinson (tremblements, constipation, diminution de l’odorat, dépression, difficulté à préparer, mastiquer et avaler la nourriture,) peuvent contribuer à la perte de poids. Essayez de prendre des repas et des collations plus fréquemment et de consommer davantage d’aliments riches en calories.Certaines personnes atteintes de Parkinson peuvent être en surpoids, ce qui peut nuire à la mobilité et engendrer d’autres problèmes. Essayez de stabiliser votre poids en mangeant des repas nutritifs, en réduisant vos portions et en étant aussi actif que possible.

    L’alimentation compulsive (boulimie) peut constituer un effet secondaire de la consommation des Médicaments contre la maladie de Parkinson. Si vous avez ce comportement, parlez‑en à votre neurologue ou médecin. Votre médication peut être ajustée en vue de réduire ou de contrôler ce comportement.

  9. Problèmes d’écoulement de bave, de mastication et de déglutition. La production de bave est un symptôme fréquent de la maladie de Parkinson. Ce problème ne résulte pas d’un surcroît de salive, mais de mouvements de la bouche et de déglutition moins fréquents. La gomme à mâcher ou les bonbons durs peuvent aider, en facilitant votre déglutition. Il existe des traitements médicamenteux, comme l’atropine et la neurotoxine botulique (Botox). Si vous éprouvez des problèmes de mastication et de déglutition, discutez-en avec votre médecin. Il pourrait vous adresser à un orthophoniste qui effectuera une évaluation de la déglutition et recommandera des stratégies pour soulager vos difficultés de mastication et de déglutition (dysphagie).
  10. Demandez de l’aide. Envisagez de consulter un diététiste qui formulera un plan et des stratégies alimentaires. Demandez l’aide des membres de votre famille pour préparer les repas, de l’épicerie à la cuisson, en passant par la coupe des aliments et le service à table. Envisagez l’achat d’aliments préparés ou cuisinez davantage de portions lorsque vous avez le temps et l’énergie pour le faire et congelez-les en petits lots à réchauffer plus tard. Pour un complément d’information, visitez la page Vivre avec la maladie de Parkinson du site Web  Parkinson.ca et lisez le Guide des symptômes non moteurs reliés à la maladie de Parkinson.

Les professionnels de la santé à la recherche d’un complément d’information sur les Lignes directrices canadiennes sur la maladie de Parkinson et les sujets connexes peuvent communiquer avec Grace Ferrari, gestionnaire nationale, Formation professionnelle et publique, de la Société Parkinson Canada.