Des scientifiques cherchent à mieux comprendre une maladie complexe grâce au financement du Programme national de recherche

2014-09-24-researchLa Société Parkinson Canada (SPC) et ses partenaires régionaux nourrissent de grandes attentes envers les 29 nouvelles subventions, bourses de recherche et bourses d’études accordées dans le but de percer la complexité de la maladie de Parkinson. L’un des boursiers les plus prometteurs de cette année est Jean-François Trempe, professeur adjoint à l’Université McGill, qui a reçu une bourse pour nouveau chercheur.

Trempe, dont le grand-oncle avait la maladie de Parkinson, veut résoudre le casse-tête de la maladie de Parkinson en comprenant comment fonctionne la maladie. Il étudie la structure et la forme de la protéine PINK1, qui joue un rôle essentiel dans la forme familiale de la maladie. Lorsque la forme de cette protéine sera connue, des chercheurs pourront mettre au point un médicament capable de réparer la protéine endommagée pour l’aider à faire son travail, c’est-à-dire maintenir les cellules du cerveau en santé.

« L’histoire médicale nous montre que la compréhension de la structure d’une molécule entraîne la naissance de nombreuses idées sur la façon de la restaurer, explique Trempe. Si une image vaut mille mots, une structure vaut mille expériences. »

La SPC est la seule œuvre de bienfaisance du secteur de la santé à financer spécifiquement la recherche sur la maladie de Parkinson au Canada. Elle finance la recherche portant sur la plupart des aspects de la maladie, notamment les causes, les complications, les troubles cognitifs, les biomarqueurs, la neuroprotection et la qualité de vie.

Le financement, totalisant 1 645 332 $ pour ce cycle, vise à soutenir de nouveaux projets de recherche sur la maladie de Parkinson au Canada au cours des deux prochaines années. Le Programme national de recherche de la SPC investit actuellement un total de 2 015 332 $, incluant 11 bourses de recherche qui en sont à leur deuxième année. Depuis 1981, le fonds national de recherche a financé plus de 450 bourses de recherche, pour un total de plus de 24 millions de dollars.

Les bourses de recherche* pour 2014-2016 comprennent :

  • 10 bourses de projet pilote
  • 2 bourses de projet pilote en recherche psychosociale
  • 3 bourses pour nouveaux chercheurs
  • 4 bourses de recherche fondamentale
  • 2 bourses de recherche clinique sur les troubles du mouvement
  • 6 bourses d’études supérieures
  • 1 bourse de recherche psychosociale au doctorat
  • 1 bourse de recherche psychosociale

*Vous trouverez une liste détaillée des chercheurs, des titres de projet, des affiliations et des montants accordés sur le site de la SPC à www.parkinson.ca.

L’immunologiste Patrick Flood, de l’Université de l’Alberta, est un autre chercheur nouvellement financé. Dr Flood étudie un composé médicamenteux capable de stopper le processus inflammatoire responsable de la suppression des cellules du cerveau qui produisent la dopamine et régulent le mouvement. Lui et ses collègues utilisent des protéines pour libérer ce médicament directement dans la région touchée du cerveau. Ils espèrent arriver non seulement à stopper la suppression des cellules dopaminergiques, mais également à les régénérer pour inverser le processus de destruction.

« Si nous parvenons à faire en sorte que la réponse inflammatoire entraîne une régénération plutôt qu’une destruction, il est possible que nous régénérions suffisamment de neurones dopaminergiques pour éviter aux gens de souffrir des symptômes », explique Patrick Flood.

La description de chaque projet de recherche sera accessible sur le site Web www.parkinson.ca. Consultez-le un peu plus tard pour en savoir plus sur les boursiers.