L’extérieur du cheval exerce une influence bénéfique sur l’intérieur de l’homme. Winston Churchill
Cette citation amorce l’un des récents billets du blogue de Natasha McCarthy, qui parle de son vécu de personne atteinte de Parkinson précoce. Natasha, 37 ans, mère de deux jeunes filles, parle de son expérience et de sa redécouverte heureuse des chevaux, ainsi que des bienfaits de l’équitation pour la santé et de l’aide précieuse de sa monitrice d’équitation Amanda Tweety. Ensemble, elles ont conçu pour elle un exercice qui lui convient parfaitement.
L’impact de l’équitation thérapeutique ou thérapie équine est bien étudié dans différentes populations de patients, des personnes atteintes de sclérose en plaques aux aînés, des enfants aux personnes atteintes d’autres troubles neurologiques, comme exercice efficace pour améliorer l’équilibre et la posture. Les bienfaits psychologiques de cette activité grandement appréciée sont également bien documentés.
Durant le périple de 15 mois ayant mené à la confirmation de son diagnostic (il n’y a pas de neurologue spécialiste des troubles du mouvement à l’Île‑du‑Prince‑Édouard où elle vit), Natasha a effectué beaucoup de recherches sur la maladie de Parkinson, a pris contact avec la Société Parkinson de la région des Maritimes, a rejoint des réseaux en ligne et a cherché avidement des moyens pour rester active et améliorer son contrôle musculaire et son équilibre. Elle est tombée par hasard sur l’équitation thérapeutique, à laquelle elle s’est intéressée.
« J’ai toujours aimé les chevaux et j’avais fait un peu d’équitation adolescente », dit‑elle. « Je me suis dit pourquoi ne pas essayer de retrouver et de parfaire ma technique de selle anglaise? »
La fille de Natasha avait récemment suivi des leçons auprès d’Amanda Tweety, à l’écurie Giddy up Acres, située à seulement cinq minutes de la maison. Amanda a écouté Natasha lui parler des défis auxquels elle était confrontée et a conçu un programme pour elle, qui a débuté sur un cheval du nom de Roy capable de redonner confiance. « C’était une bête plutôt paresseuse, dit Natasha, mais il m’a aidé à me refaire une image mentale de comment se tenir à cheval et nous avons pratiqué des techniques apprises dans mon adolescence.
Natasha est passée rapidement à une autre monture nommée TBone, un cheval plus rapide et plus stimulant. « Certains jours, ma piètre posture et les mouvements de mon corps le désorientaient et me frustraient, dit Natasha; quand je descendais du cheval, mes jambes étaient molles comme du jello et c’est à peine si je pouvais marcher. Mais, c’était certains jours seulement. »
« C’est une activité mentale et physique loin d’être une sinécure la plupart du temps », dit Natasha. « Pour ceux qui ne sont jamais montés à cheval, et je ne parle pas d’une randonnée tranquille où c’est le cheval qui fait tout le boulot, mais de la pratique de la selle anglaise, il faut absolument travailler fort. La posture vous oblige à dresser et à abaisser votre corps constamment, en plus de tous les autres défis à relever, comme garder les jambes en position, regarder où vous allez, bien tenir les rênes en main et rester droit en selle. »
Après six mois de cours hebdomadaires de 30 minutes, Natasha est convaincue des bienfaits que l’équitation thérapeutique lui a apportés, tant sur le plan mental que physique. « J’estime qu’Amanda fait partie de mon équipe soignante, explique Natasha. Même si elle ne possède pas de formation médicale, elle sait ce qui me motive, se soucie de mon mieux-être et ajuste mes leçons en conséquence. »
« J’adore les chevaux : ils m’apaisent, me réconfortent et me procurent des moments de plaisir pendant que je fais un bon exercice. »