La plupart des cellules de notre corps contiennent des mitochondries, petits composants vitaux veillant à ce qu’une cellule obtienne de l’adénosine triphosphate (ATP), soit la molécule qui fournit l’énergie chimique essentielle aux fonctions biologiques. Lorsque les mitochondries sont endommagées, la cellule doit s’en débarrasser avant qu’elles ne la contaminent et provoquent sa mort.
« Il est vraiment important que ces mitochondries soient éliminées pour que la cellule puisse continuer à utiliser l’ATP », explique Wei Yi, boursière postdoctorale à l’Institut neurologique de Montréal (INM) de l’Université McGill. « La question est de tirer le maximum de cette ressource vitale. »
Wei Yi a récemment reçu une bourse de recherche fondamentale de 80 000 $ sur deux ans du Programme de recherche de Parkinson Canada. Les travaux de Wei Yi sont axés sur le sort que réservent les neurones transportant la dopamine, soit l’agent complexe qui codifie les signaux qui contrôlent les mouvements dans le cerveau, à ces mitochondries endommagées.
Elle s’est intéressée aux maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson pendant ses études de doctorat à l’Académie chinoise des sciences. « Je m’intéresse aussi au vieillissement de la population de la China, où un grand nombre de personnes sont susceptibles de souffrir de ces maladies. »
Comme les autres cellules, les neurones éliminent régulièrement toutes sortes de déchets, dont des mitochondries. Ce processus, appelé autophagie, est un sujet qu’on ne cesse d’approfondir dans de nombreux domaines de la médecine. Dans le cas des mitochondries endommagées, une enzyme appelée PINK1 cible et isole ces composants en vue de les éliminer. Cela dit, chez la moitié des patients souffrant de la maladie de Parkinson à un jeune âge, PINK1 est elle-même endommagée. L’enzyme ne peut donc plus gérer l’élimination des mitochondries.
« Lorsque cela se produit, PINK1 ne protège plus vraiment les cellules, explique la Dre Yi. Celles-ci sont donc à la merci de mauvaises mitochondries et elles mourront par manque d’énergie. »
Menée dans le but d’en apprendre davantage sur ce problème, sa recherche a permis de cerner une autre enzyme, appelée MPP, qui semble contrôler PINK1.
« En comprenant ce mécanisme, nous pouvons trouver les circuits qui pourraient l’enclencher de nouveau, explique-elle. Si nous parvenons à déterminer le lien qui existe entre PINK1 et MPP, nous aurons une nouvelle façon de traiter la maladie de Parkinson. »
Vous pouvez lire de plus amples renseignements sur les autres chercheurs récemment financés par le Programme de recherche de Parkinson Canada en consultant la section sur la recherche du site www.parkinson.ca.